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Les enfants du paradis

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Conseils pour améliorer la scolarisation
29-04-2008
L’ensemble de conseils et stratégies s’adresse aux enseignants de l’enfant porteur du SAF ou d’ETCAF. L’objectif est de fournir un environnement scolaire plus adapté aux difficultés de l’enfant en y apportant des modifications très simples :
  • Aménager l’environnement de façon à limiter les stimulations sonores et visuelles. Ne pas oublier que l’enfant peut présenter des troubles d’intégration sensorielle le conduisant à une surexcitation. Lui prévoir un endroit calme où il peut se réfugier en cas de stimulation excessive.
     
  • Prendre l’habitude d’appeler l’enfant par son prénom afin qu’il comprenne bien que l’on s’adresse à lui.
     
  • Lui donner une consigne à la fois, fractionner la tâche, découper chaque exercice en étapes.
     
  • Répéter plusieurs fois la même consigne.
     
  • Pour s’assurer que l’enfant a compris, lui demander de reformuler dans ses propres mots.
     
  • Limiter tous les stimuli perturbateurs pour aider l’enfant à focaliser son attention sur l’activité en cours.
     
  • Laisser à l’enfant un temps supplémentaire pour réaliser et comprendre les exercices.
     
  • Etre bienveillant, positif, encourager l’enfant.
     
  • Demander éventuellement l’aide d’une personne tierce , en plus de l’enseignant, pour accompagner l’enfant et l’aider à se recentrer.
     
La scolarisation de l’enfant exposé à l’alcool in utero peut être laborieuse en fonction de la gravité de ses déficits. Comprendre que le cerveau a été endommagé par l’alcool est une donnée fondamentale.
Une collaboration active entre parents et enseignants est nécessaire pour un partage d’informations autour de l’enfant et de ses difficultés.
Les objectifs de l’école seront de s’adapter aux forces et aux faiblesses de l’enfant, de l’aider à réaliser certains apprentissages, à devenir plus autonome. L’enfant doit sentir qu’il est capable de progresser, de réussir une activité.
L’école doit devenir un lieu au sein duquel l’enfant peut développer l’estime qu’il a de lui-même.

  1. Ecoutez-moi quand je vous parle de mon enfant. Je connais ses besoins et qui il est, mieux que personne.
     
  2. Traitez-moi comme un membre de l’équipe du plan d’intervention, et non comme une importune dont vous aimeriez bien vous passer.
     
  3. Souvenez-vous que mon enfant peut apprendre, mais il a besoin de répétition, répétition.
     
  4. Mon enfant a un trouble d’intégration sensorielle. La salle de classe typique, avec sa lumière scintillante, ses décorations aux couleurs vibrantes, son ambiance bruyante de fourmilière active, est un enfer pour mon enfant. Il ne peut pas se concentrer, il ne peut pas penser, il ne peut pas apprendre. Trouvez-lui un coin tranquille, séparé, et sobrement décoré, où il peut s’installer et être seul et y travailler, quand tout devient trop stimulant pour lui.
     
  5. Si mon enfant a un équipement, comme des prises pour son crayon, des lunettes, une veste lestée, ou des coquilles assourdissantes, s’il vous plaît permettez-lui de les utiliser ou encouragez-le à le faire.
     
  6. Souvent mon enfant ne peut pas comprendre tout ce que vous dîtes surtout s’il y a un bruit de fond. S’il vous plaît, prenez un moment pour le prendre à part et vous assurer qu’il a bien compris ce que vous voulez. S’il est continuellement frustré dans ses efforts à cause d’une mauvaise communication, il va laisser tomber et s’enfermer dans son monde.
     
  7. S’il vous plaît rappelez-vous que mon enfant va tenter de camoufler son incapacité à comprendre le travail en prétendant qu’il s’en moque. C’est beaucoup mieux à ses yeux de passer pour paresseux plutôt que stupide.
     
  8. S’il vous plaît protégez mon enfant de la cruauté des autres enfants. Mon petit est particulièrement susceptible d’être berné et manipulé par ceux qui ont de meilleures capacités que lui. Mon enfant agit sans penser et le regrette plus tard. S’il vous plaît gardez un œil sur lui dans la cour de récréation, au gymnase et dans les corridors. Il ne peut pas contrôler son comportement sans aide extérieure.
     
  9. Souvenez-vous, que je sois un parent adoptif ou biologique, que j’aime mon enfant et que je désire le mieux pour lui. S’il vous plaît ne présumez pas, parce que le cerveau de mon enfant a été endommagé par la consommation d’alcool pendant la grossesse, que je suis une ivrogne négligente qui se désintéresse de son enfant. Je fais tout mon possible pour mon enfant. Rappelez-vous aussi que les comportements de mon enfant à la maison peuvent être très difficiles à contrôler et à vivre. S’il vous plaît soyez compréhensif si je semble stressée, à bout ou frustrée. S’il vous plaît accordez-moi le bénéfice du doute et essayez de comprendre si je semble irritable avec vous.
     
  10. Finalement, s’il vous plaît, souvenez-vous que mon enfant sera un jour adulte. La façon dont nous -vous et moi- le traitons et lui enseignons aura de grandes répercussions sur ce qu’il deviendra. S’il vous plaît, aidez-moi à aider mon enfant à se développer le mieux possible et comprenez que, malgré mes plus grands efforts, je ne peux pas toujours arranger ce qui ne va pas. Si un jour mon enfant vole ou devient toxicomane à cause de son handicap, rappelez- vous que j’ai fait tout ce que j’ai pu pour l’en empêcher et que j’ai de la peine.
     

Lori Brown, mère de 10 enfants, dont 9 adoptés ; 8 ont été exposés à l’alcool avant la naissance.

Traduction de l’auteur tirée de l’ouvrage Enfants de l’alcool, SAFERA (2004), p.201.

http://www.ortho-saf.com/conseils-scolarisation.php 

 
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