Quelques repères concernant le développement psychomoteur de l’enfant

à 3 mois : sourire-réponse, gazouillis (« a reu »), suivi de l'objet dans les deux directions de l'espace, tenue de la tête quand on le maintient assis, ouvre et referme la main quand on y met un objet3-5 mois :il tient sa tête, se tient sur les avant-bras lorsqu’il est sur le ventre , poursuite oculaire d’un objet, vocalises

5-6 mois : il peut se retourner seul, saisir un objet et le porter à sa bouche, il reconnaît un biberon.

6-7 mois : il commence à vouloir s’asseoir. Sourire au miroir.

7-8 mois : il tient assis seul, reconnaît les familiers et commence à se méfier des personnes étrangères à son entourage

8-9 mois : rampe, commence à se déplacer à 4 pattes, enlève sa serviette, suit la chute d’un objet.
Apparition de l’angoisse de la séparation et de l’inconnu.

9 à 12 mois : évolution de la pince pour saisir les petits objets ou la pièce de monnaie (8-10 mois : pince pouce-doigt, 10-13 mois : pouce pouce-index). Il tient debout avec appui, s'assoit et se met debout avec appui. La compréhension verbale, plus encore que le langage, évoluent. L'enfant comprend certaines séquences reliées à une situation vécue ( au revoir, bravo, donne), dit "papa" "maman" de façon dirigée. Il aime jouer au lancer d’objets, à cache-cache.

12 à 18 mois : Acquisition de la marche (à 17 mois, 95% des enfants marchent)

15 mois : boit seul au verre, montre du doigt ce qu’il fait, fait une tour avec 2 cubes.

15-18 mois : compréhension de certains ordres : ramasse, va chercher, assis, debout ; possède une dizaine de mot et nomme une image connue ;

18-21 mois : mange seul (et « décore » la salle à manger… »), se cherche derrière une glace, monte l’escalier seul en se tenant, retourne un flacon pour en sortir une pastille, Tour de 3 cubes ; gribouille avec un crayon.

21-24 mois : lance une balle ou shoote dans un ballon, aligne des cubes en train, ouvre une porte, allume la lumière. Développement rapide du langage : mots phrases : « papa pati ».

Voici les éléments qui sont recherchés à l’examen des 24 mois :

a) la motricité globale, par : marche à reculons, lance une balle, monte des marches et les descend, donne un coup de pied dans une balle.

b) la motricité fine, par : gribouille spontanément, retire la pastille du flacon, effectue une tour de 4 à 8 cubes, copie un trait vertical.

c) le langage, par : montre les parties de son corps, fait une phrase de deux mots, nomme une ou plusieurs images.

d) la sociabilité, par : dit au revoir, lave et sèche ses mains, met ses chaussures, enlève un vêtement, se sert d'une cuillère.

2 à 3 ans : l'enfant est maintenant très autonome dans ses déplacements, se déshabille seul et commence à enfiler les vêtements. Apprentissage de la propreté de jour. Commence à utiliser un crayon. Le langage s'enrichit, fait de courtes phrases, le "je" apparaît vers 3 ans. Il veut faire certaines choses tout seul. Jeux d’imitation : poupée, ménage

La propreté de nuit s’acquière aux environs de la 3e-4eannée

Vers 2 ans et demi : sauter à cloche pied, parfois pieds joints. Mange à la fourchette. Crayonne de plus en plus et peut reproduire une croix.

De 3 à 6 ans

- Graphisme : de façon schématique, on peut retenir qu'un rond est réalisé vers 3 ans, une croix vers 3 ans 1/2, un carré sur démonstration vers 4 ans, un triangle vers 5 ans, un losange vers 6 ans (entrée en C.P.). Le dessin du bonhomme est également très utile : bonhomme têtard vers 3 ans 1/2-4 ans. Le bonhomme à 5 parties distinctes vers 4 ans-4 ans 1/2, puis il s'enrichit de détails. Le profil apparaît vers 6 ans.

- Langage : le langage devient riche et informatif à partir de 3 ans 1/2, les couleurs sont connues vers 4 ans.

- Autonomie : 3-4 ans : monter et descendre d’une voiture, faire du vélo avec les roues latérales, ouvrir, franchir et refermer une porte ; l'enfant se déshabille seul vers 3 ans, s'habille seul vers 4 ans 1/2-5 ans, y compris les boutons. Le noeud de lacets est acquis vers 6-7 ans.

Tous ces repères sont à considérer avec un certain recul en ce qui concerne l’enfant en orphelinat, qui n’est pas stimulé comme un enfant par ses parents. Il ne va donc probablement pas réaliser tous les tests proposés. Mais ces repères permettent tout de même de se rendre compte si son retard est vraiment très important et éventuellement inquiétant, pouvant être lié à une pathologie du système nerveux ou de l’appareil locomoteur. Il faut particulièrement dans ce cas en parler avec le médecin de l’orphelinat.