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Les enfants du paradis

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Récit : lundi 26 novembre
30-11-2007

Le réveil est un peu difficile, mais  les douches nous mettent d'aplomb ainsi  qu'un petit déjeuner. Nous rencontrons de nouveau, le couple passant par MDM en individuel. Ils ont rdv avant nous au centre de l'éducation. Ici, tous les facilitateurs se connaissent : il y en a pour les français, les espagnols, les italiens et les israëliens. Les américains eux passent par des agences.

A. vient nous chercher pour aller au centre qui est à un quart d'heure à pied de l'hôtel, il neige encore et il doit faire dans les -3 C. Au centre, nous attendons sagement notre tour et A. nous briefe à nouveau sur les réponses à donner et S. nous rejoint. L'autre couple sort et nous fait signe que cela s'est bien passé.  Après une quelques minutes, c'est à nous. La directrice nous dévisage et regarde droit dans les yeux. Elle nous indique qu'elle va étudier notre dossier et que si elle le juge bon, elle le fera enregistrer dans le fichier central des adoptants. Elle nous rappelle la réglementation russe sur les présentations. Le tout a duré 10 minutes, sans question. Il paraît que c'est bon signe. Nous devons avoir de nouveau un rdv ce soir avec elle.

 A. nous ramène vers l'hôtel et nous quitte pour d'autres activités, on se reverra dans l'après midi. Comme on est sortis, nous en profitons pour  changer des euros au bureau de change et flaner dans une galerie marchande : on y trouve également des souvenirs, des bijoux en pierre d'ambre, des vêtements, chaussures, de l' alimentation. Comme le sol était gelé, j'ai bien failli me prendre la porte en verre en pleine figure, heureusement j'ai fait une belle pirouette ( sais pas comment) et m'en suis bien sortie.

Pour envoyer des photos à partir de la salle internet, il n'y a pas de lecteur de carte, il faut une prise usb sur l'appareil photo. Et voila, nous avons un petit souci : nous avons pris le vieux coucou canon pour éviter d'attirer l'attention et laisser le k10 pentax à la maison, seulement le canon n'a pas de sortie usb. Il nous faut trouver un chargeur de carte mémoire qui permettra le transfert. Nous devons en effet envoyer des photos à un médecin qui nous aide, pour détecter d'éventuelles anomalies chez les enfants présentés et puis bien sûr envoyer quelques photos à nos familles.  Pas évident à trouver ce chargeur, eh bien si, on l'a fait. Un coup de chance, nous voyons un chargeur dans une vitrine de la galerie, à l'aide de gestes et d'un peu de russe, nous testons si la carte mémoire rentre dedans. Bingo, nous l'achetons très peu cher. On part mitrailler la rue Lénine toujours sous la neige. Nous découvrons le monument à la gloire du soldat ,de l'ouvrier et de la mère russes et plus loin des attractions pour enfants.

 

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 L'après midi passe vite : A. est venue nous chercher pour aller changer des travellers. Nous traversons différentes rues qui possédent des maisons en bois un peu délabrées cohabitant avec des immeubles modernes. Ici, il n'y a pas de passages piétons marqués au sol, simplement un panneau et les feux sont chronométrés. Ce qui évite au piéton de s'engager, quand il reste seulement 3 secondes pour lui. La circulation dans P. est assez fluide, les gens roulent doucement à cause de la neige et du verglas par endroit. Il faut dire aussi que les trolley bus  sont très présents et prioritaires. Pas de bol pour la banque, la caisse de change est fermée, il faut revenir un autre jour.

L'heure du rdv approche, nous sommes intérieurement impatients de savoir si nous aurons une présentation ou pas. Nous retrouvons là bas, le couple MDM qui sort avec un sourire. Après une attente qui nous paraît extrêment longue, c'est à nous. La directrice nous indique que notre dossier est bon et complet et qu'il est dorénavant enregistré dans la base de données des adoptants.

Ouff, et elle nous tend deux feuilles avec deux bouilles que j'ai vu dans usynovite. Elle nous commente brièvement les fiches. A traduit au fur et à mesure. Les enfants sont  à 3 heures de P.  dans un orphelinat  qui s'occupent de 60 enfants en campagne. Elle nous balayent chacun notre tour et son regard est impénétrable, mais sans hostilité. Nous signons le registre comme quoi nous avons reçu une proposition de fratrie du centre de l'éducation.Toujours pas de questions, apparemment, ce n'était pas le jour aux questions. Tant mieux. Elle nous souhaite bonne chance et nous lui répondons merci et au revoir en russe ce qui la surprend un peu. 

De retour à l'hôtel A. et S. nous expliquent les termes médicaux  indiqués :  ce sont ceux habituellement cités et quelques autres. Le départ est fixé à 7 heures 15 pour aller là bas et rencontrer, la directrice, le médecin et bien sûr les enfants.

Les enfants : 2 garçons de 4 ans et 5 ans 11mois.

Nous sommes bien sûr excités et impatients d'être au lendemain. On se répète bien sûr pas d'emballement, il faut garder la tête froide, mais bon la tête est dans un nuage.

Au dîner, nous rencontrons d'autres couples français avec des enfants qui ont déjà eu la période d'appel et attendent les documents pour partir à Moscou obtenir  les visas des petits bouts  au consulat français. Quelques salutations, c'est tout, ils sont très arrogants, prétentieux et toisent les russes. De plus, bruyants, ne parlant que français, critiquants  et méprisants : le portrait typique du bourrin français qui se croit tout permis. PFFFFFFFFFFFFFFFFFFF . Mon dieu, quelle image de la France, ils donnent.

Petites anecdotes, dans la salle à manger de l'hôtel passe la radio nostalgie avec des tubes français, mais aussi des remixage en russe  et c'est parfois à mourir de rire. Autre surprise, en surfant sur les chaînes tv, on a vu le gendarme de st tropez en russe, avec en fond les voix françaises.

 

 

 

 
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