L’hyperactivité, c’est quoi ?
C’est un trouble des conduites et du comportement.
L’enfant
hyperactif a souvent un contact jovial, familier. Il donne l’impression
de manquer un peu de distance et de retenue (l’enfant tient peu compte
des remarques de l’adulte, il est « un peu trop » à l’aise).
Il est instable (il ne se tient pas à une activité).
Son activité est excessive (d’où le nom d’hyperactivité) : il est tout le temps en mouvement.
Certains enfants hyperactifs ont des troubles de la tension musculaire (hypertonique ou hypotonique).
L’enfant hyperactif a souvent des réactions de prestance (lorsqu’on le regarde, il « fait l’intéressant »).
Il est impulsif (l’enfant est assez brusque dans ses gestes).
Il a souvent des difficultés à fixer son attention.
Cette
hyperactivité s’accompagne souvent de difficultés d’apprentissages à
l’école. Elle peut s’accompagner également d’opposition, de colères et
de retard d’acquisition de la propreté.
Ce qu’il faut bien comprendre
Le mot « hyperactivité » est passé dans le vocabulaire grand public. Il est souvent employé par excès.
La turbulence qui existe chez le petit vers 3 ans n’est pas de l’hyperactivité.
De même, les enfants légèrement instables par moments ne sont pas des hyperactifs.
Enfin,
nous ne parlons pas ici des enfants qui sont instables en rapport avec
un traitement (corticoïdes, …) ou une maladie (psychose, trouble grave
de la personnalité, …).
L’hyperactivité, est-ce que c’est fréquent chez l’enfant ?
L’hyperactivité est fréquente chez l’enfant, environ 2 à 3% des enfants.
Elle est plus fréquente chez le garçon.
L’hyperactivité, ça commence à quel âge ?
Les parents consultent souvent autour de 6-7 ans (souvent en rapport avec des difficultés à l’école).
Lorsque
l’on retrace avec eux le développement précoce de leur enfant, ils
disent souvent que cette hyperactivité existait dès l’âge de la marche,
voire parfois déjà pendant la grossesse !
L’hyperactivité, c’est dû à quoi ?
A
ce jour, on ne connaît pas la cause médicale de l’hyperactivité. Il
existe différentes théories en psychiatrie de l’enfant mais aucune ne
vient expliquer à elle seule la cause de l’instabilité isolée de
l’enfant.
Les difficultés éducatives et sociales peuvent favorisent l’instabilité des enfants.
Qui dois-je consulter si mon enfant est hyperactif ?
Vous pouvez consulter votre médecin traitant. Il vous orientera probablement vers un pédopsychiatre dans un C.M.P (Centre Médico-Psychologique) ou en cabinet médical en ville.
Quels sont les examens complémentaires que le médecin va prescrire ?
En
règle, aucun examen complémentaire n’est nécessaire pour faire le
diagnostic : le diagnostic est clinique, c’est à dire que le médecin
fait ce diagnostic en parlant avec l’enfant et les parents (les parents
ont fait souvent le diagnostic bien avant d’avoir le rendez-vous !).
Un bilan psychomoteur est nécessaire.
Lorsqu’il
existe un doute avec une hyperactivité secondaire à une affection,
alors un bilan pédiatrique est nécessaire afin d’en trouver la cause.
L’hyperactivité, ça se prend en charge comment ?
La prise en charge est globale : éducative, pédagogique, médicale et psychologique.
Le
pédopsychiatre va s’attacher à comprendre ce qui sous-tend cette
instabilité et ce qu’elle vient signifier dans la vie de l’enfant et de
sa famille.
Une psychothérapie individuelle peut-être mise en place.
Un
travail psychothérapeutique de groupe (notamment lorsque les troubles
de l’attention de l’enfant empêchent le bon déroulement de la
psychothérapie individuelle) peut être indiqué.
Une prise en charge
psychomotrice doit être mise en place (en individuel pour aider
l’enfant à se relaxer par exemple ou en groupe pour l’aider à respecter
les autres et à faire attention à son comportement).
Une aide éducative, sous la forme d’entretiens, peut être proposée aux parents.
Une aide pédagogique doit être mise en place à l’école.
En cas d’échec de cette prise en charge globale pendant 3 à 6 mois, un traitement médicamenteux peut être envisagé, seulement si le retentissement sur la vie de l’enfant est trop problématique.
Ce traitement doit être prescrit par un médecin spécialiste à l’hôpital.
L’enfant hyperactif à l’école
Il
faut l’aider en lui donnant des repères. Il est bon que ces enfants
soient placés devant car ils sont facilement distraits. Ces enfants ont
besoin de soutien pédagogique mais aussi de règles.
Il est
souhaitable que les parents rencontrent souvent l’institutrice afin
qu’ils puissent au mieux coordonner les différentes actions éducatives
et pédagogiques.
L’enfant hyperactif et les devoirs scolaires
Le
travail scolaire entraîne souvent des tensions dans la famille. Il faut
privilégier des périodes courtes de travail dans de bonnes conditions.
L’enfant ne doit pas être distrait par ses frères et sœurs ou par la
télévision. Il faut l’aider à rester en place, dans sa chambre.
L’enfant hyperactif et la vie à la maison
Comme tout enfant, l’enfant hyperactif a besoin d’explication, de soutien et de limites.
Il
ne faut pas afficher une sévérité excessive. Il ne faut pas non plus
tout accepter parce que l’on vous a dit que votre enfant est hyperactif.
L’enfant hyperactif et le sport
L’enfant
hyperactif a besoin de se dépenser. Son mode de vie doit lui permettre
de décharger son trop plein d’énergie : sport, promenade, jouer dehors,
faire du vélo, …).
La pratique de la natation est intéressante :
elle a un effet apaisant (effet relaxant de l’eau) et améliore la
coordination des mouvements, souvent perturbée chez les enfants
hyperactifs.
Coordonnées utiles
Association « HyperSupers-TDAH France »
2, sentier de la Fontaine
77160 PROVINS
Tél. : 06 19 30 12 10
Site : www.TDAH-France.org
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