Le syndrome de Gilles de La Tourette, qu’est ce que c’est ?
C’est un syndrome qui associe des tics moteurs (musculaires), vocaux (des bruits de gorge) et verbaux (mots).
On l’appelle aussi « la maladie des tics ».
Depuis quand ce syndrome est-il connu ?
Cette
affection a été décrit pour la première fois par le Dr Bouteille, en
1810. Il donna au syndrome le nom de « pseudo-chorée ».
En 1825, le Dr Itard complète cette description.
En
1885, Georges Albert Brutus Edouard (prénom) Gilles de la Tourette
(nom), neurologue et élève de Charcot, à l’hôpital de la Salpêtrière,
décrit très complètement ce syndrome.
C’est Charcot lui-même qui
décida de donner le nom de syndrome de Gilles de la Tourette, pour
rendre hommage à son brillant élève.
Le syndrome de Gilles de La Tourette, est-ce que c’est fréquent ?
La
fréquence est mal connue car les limites de définition de ce syndrome
sont floues (et donc difficiles à distinguer d’autres affections).
Il est en effet difficile de différencier les formes sévères des tics simples et le SGT.
Le syndrome de Gilles de La Tourette, est ce que cela atteint les deux sexes ?
Le Gilles de La Tourette peut atteindre les filles et les garçons.
Les garçons sont plus souvent atteints.
Le syndrome de Gilles de La Tourette, ça commence à quel âge ?
L’âge de début est variable. Des enfants peuvent commencer le syndrome assez jeune, d’autres à l’adolescence.
C’est souvent vers 7-8 ans que les premiers signes apparaissent.
Selon les spécialistes, le syndrome peut débuter au plus tard à la fin de l’adolescence.
Le syndrome de Gilles de La Tourette, quels en sont les
signes ?
Dans le tableau typique, le syndrome de Gilles de La Tourette chez le garçon commence par des tics de la face.
Puis après une certaine période, des tics plus complexes apparaissent : tressautements musculaires, …
Puis
des tics vocaux qui vont du raclement de gorge, aux bruits d’animaux en
passant par des mots parfois orduriers (coprolalie).
Les symptômes peuvent varier en intensité dans le temps.
L’enfant peut supprimer ces tics par la volonté quelques heures mais cela lui coûte.
Le syndrome de Gilles de La Tourette, ça évolue comment ?
Les
successions de phases d'accentuation et de diminution de ces tics, les
fluctuations et les modifications des tics au cours de l'évolution sont
caractéristiques.
Certains tics peuvent disparaître définitivement
après une période plus ou moins longue, d'autres peuvent disparaître
puis réapparaître.
Cette évolution capricieuse rend délicate l'appréciation de l’efficacité des traitements.
On observe souvent spontanément une certaine diminution des troubles au cours de l’évolution.
Le syndrome de Gilles de La Tourette, est-il associé à d’autres affections ?
L’hyperactivité et les troubles obsessionnels compulsifs (T.O.C) peuvent être parfois associés à ce syndrome.
Il
s’agit d’une association plus fréquente que ne le voudrait le hasard
entre le SGT et ces affections (on parle en langage médical de
co-morbidité) et non pas d’une conséquence.
Le syndrome de Gilles de La Tourette, est-ce que c’est génétique ?
Il
existe souvent un « note familiale », c’est à dire des membres de la
famille ont souvent des tics dans l’entourage de l’enfant atteint.
L’étude médicale des jumeaux a également renforcé l’idée d’une participation génétique à ce syndrome.
Mais le mécanisme précis de la transmission n’est pas bien connu à ce jour.
Le syndrome de Gilles de La Tourette, c’est dû à quoi ?
Il
existe donc une probable participation génétique, des anomalies des
neuromédiateurs et des mécanismes psychologiques intriqués.
Un neuromédiateur est une substance qui se fixe sur des récepteurs du cerveau.
Le
rôle des neuromédiateurs est suspecté car certains neuroleptiques sont
assez efficaces dans ce syndrome et ces médicaments interviennent sur
un neuromédiateur bien connu, la dopamine.
Comment cette affection se prend-elle en charge ?
Un soutien psychothérapeutique de l’enfant et de la famille est souhaitable.
L’enfant souffrant de Gilles de la Tourette doit bénéficier d’un soutien scolaire.
Il
existe quelques médicaments d’efficacité inconstante sur les tics.
Parmi ceux-ci, nous pouvons citer l’Haldol, l’Orap (qui sont des
neuroleptiques) et le Catapressan.
Il faut savoir que ces médicaments ont des effets indésirables.
Leur prescription doit se faire par un médecin spécialiste qui connaît bien le syndrome.
Coordonnées utiles
ASSOCIATION FRANCAISE DES TROUBLES OBSESSIONNELS COMPULSIFS
(A.F.T.O.C)
12, route de Versailles
78117 Chateaufort
Tél. : 01 39 56 67 22
Site : htpp://www.aftoc.fr.st
ASSOCIATION FRANCAISE DU SYNDROME DE GILLES DE LA TOURETTE
(AFSGT)
9, rue Louis Haussmann
78000 Versailles
Tél. : 01 39 50 10 00
Site : http://www.afsgt-tourette-france.org
Psyenfant.com
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