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Les enfants du paradis

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La dépression post adoption et l'adoption d'un enfant plus âgé
06-09-2011

 Le thème des post adoption est trés souvent occulté dans les fora français "adoption, tout beau , tout rose", où il est mal vu d'étaler les problèmes. Voire,  les géneurs sont carrément rembarrés par les futurs adoptants qui ne supportent pas que l'on casse leurs rêves de monde merveilleux. L'ambiance est tout autre chez les fora américains où on peut parler de tout.

J'ai trouvé cet article traduit en français qui parle de la dépression post adoption qui pourrait intéresser les futurs parents et les autres. Un conseil  : prenez soin de vous,  de vivez pas que pour les enfants, faîtes des coupures, la famille s'en portera mieux.

LA DÉPRESSION POSTADOPTION ET L’ADOPTION D’UN ENFANT PLUS ÂGÉ
BRENDA MCCREIGHT, PH. D.

"La dépression postadoption est depuis longtemps un problème sérieux et bien réel chez les gens qui adoptent un enfant plus âgé. Cela dit, ce n’est qu’en 1995 qu’un article de June Lien publié dans le magazine Roots and Wings a donné un nom au désespoir ressenti par tant de parents adoptifs.

Plus de dix ans ont passé, mais il arrive encore souvent qu’on ne mentionne même pas la dépression postadoption durant la préparation à l’adoption, et bien des thérapeutes ignorent encore quoi faire quand un parent adoptif qui les consulte se plaint d’être stressé ou toujours fatigué. Les thérapeutes qui traitent les enfants ne pensent pas toujours à s’occuper des parents ni à vérifier s’ils ont besoin d’aide eux aussi. Peu d’études sur la dépression postadoption non diagnostiquée et son impact sur les familles adoptives ont été entreprises, mais il est possible qu’il s’agisse d’un facteur important dans l’échec d’une adoption, même si on l’identifie rarement comme tel.

Les parents adoptifs hésitent généralement à parler de dépression après une adoption parce qu’ils ont peur qu’on ne les comprenne pas ou qu’on leur reprenne leur enfant. Souvent, quand ils abordent le sujet de la dépression, on leur dit « Vous avez attendu cinq ans pour avoir un enfant, comment pouvez-vous être déprimés maintenant que vous en avez un ? » ou la toujours populaire réponse « Vous saviez à quoi vous attendre quand vous avez fait votre demande d’adoption, vous n’allez pas commencer à vous plaindre ! »

En vérité, la plupart des parents adoptifs ne savent pas à quoi s’attendre. Même ceux qui ont déjà adopté ignorent comment ça se passera avec la nouvelle addition à leur famille. Chaque enfant est différent, et chaque fois qu’un parent adopte, il doit adapter son existence et ses méthodes parentales afin de répondre aux besoins de ce nouvel enfant. D’autres facteurs et agents de stress jouent aussi un rôle dans la dépression postadoption. On pense entre autres à la tendance génétique du parent à la dépression, à la perte d’un emploi, à l’âge des parents et aux crises d’autres enfants. Les facteurs pouvant entraîner la dépression d’un parent comprennent également :

  • le stress et l’épuisement causés par la vie avec un enfant qui fait régulièrement des crises;
  • la charge de gérer de multiples rendez-vous avec des thérapeutes et des services d’appui;
  • le contact avec les anciennes familles d’accueils ou avec la famille biologique de l’enfant;
  • la réalité d’avoir à s’occuper d’un enfant, qui est souvent incompatible avec ce que l’on a imaginé pendant les années précédant l’adoption;
  • le stress de l’insertion de l’enfant à l’école et des problèmes d’apprentissage;
  • la perte du réseau social établi de parents non adoptifs;
  • les problèmes particulier de l’enfant dont ses parents n’étaient pas au courant avant de l’adopter.

Cela ne veut pas dire qu’adopter un enfant plus âgé garantit une dépression, mais les parents devrait certainement se renseigner sur cette possibilité avant d’adopter. Ainsi, ils pourront reconnaître les symptômes à mesure qu’ils surviennent, le cas échéant, et chercher de l’aide avant que le problème s’enracine et perturbe la structure familiale ou remette en question l’adoption.

Voici une liste non exhaustive de symptômes auxquels les parents adoptifs devraient faire attention :

  • L’éloignement auto-imposé des autres, dont les amis, la famille élargie, les compagnons de travail, le conjoint.
  • De fréquentes manifestations de fatigue et d’irritabilité, et ce, sans raisons apparentes.
  • De fréquents sentiments de colère envers l’enfant, le conjoint ou d’autres enfants, et ce, sans raisons apparentes.
  • La difficulté à se tirer du lit, à s’habiller, à faire sa toilette et à quitter la maison.
  • L’incapacité de parler de ses sentiments négatifs.
  • L’augmentation ou la diminution de l’appétit sexuel.
  • L’augmentation ou la diminution de l’appétit.
  • Les sentiments d’impuissance et de désespoir.
  •  La perte d’intérêt pour les activités quotidiennes.

Les symptômes varient bien entendu d’une personne à l’autre, mais un parent adoptif en dépression est susceptible de ressentir certains de ceux mentionnés dans cette liste.
Même s’il est parfois très ardu pour un parent adoptif de laisser savoir aux autres qu’il a besoin d’aide, il est important qu’il le fasse. Bien des parents adoptifs attendent trop longtemps avant de demander de l’appui parce qu’ils ont peur qu’on leur enlève leur enfant si un travailleur social venait à l’apprendre.

Il est aussi vrai que les autres ont souvent de la difficulté à accepter que, malgré la dépression du parent adoptif, son amour pour l’enfant et son engagement ne diminuent pas pour autant. Voici quelques suggestions pour vous aider à obtenir de l’appui :

  • Parlez de vos problèmes à votre conjoint et à vos amis. Ne les gardez pas secrets.
  • Visitez le site Web d’un groupe de soutien aux parents adoptifs ou rendez-vous en personne à une de ses réunions.
  • Ne soyez pas gêné ni honteux de souffrir de dépression.
  • Si vous en avez les moyens, engagez quelqu’un pour vous aider à vous occuper de l’enfant et des tâches ménagères afin de vous libérer du temps pour vous entraîner, pour faire des marches seul ou pour prendre un café avec des amis.
  • Si vous n’avez pas les moyens d’engager quelqu’un, demandez à des amis ou à des membres de votre famille élargie de vous aider.
  • Trouvez une activité sans rapport avec l’adoption qui vous intéresse et consacrez-vous-y.
  • Concentrez-vous sur votre relation maritale. Assurez-vous de vous réserver une soirée par semaine à la conversation, à la promenade, au sexe, à l’exercice, aux soupers à l’extérieur ou à quoi que ce soit d’autre qui peut entretenir la flamme de votre union.
  • Si vous êtes chef de famille monoparentale, rencontrez des gens, passez du temps avec vos amis ou vos frères et soeurs ou participez à des activités intéressantes.
  • Identifiez celles parmi vos tâches parentales qu’il vous est le plus difficile d’accomplir et abordez-les en priorité dans vos séances de thérapie familiale.
  • Parlez à votre médecin de famille et suivez les thérapies ou les traitements pharmacologiques qu’il vous recommande.

La dépression postadoption peut aussi avoir certaines conséquences positives, comme la création de nouveaux cercles d’appui pour la famille adoptive, ainsi que l’amélioration de la capacité d’adaptation, de communication et de réseautage. Il y a des couples qui considèrent que cette crise a renforcé leur union, alors qu’elle permet à certains chefs de famille monoparentale de se former un nouveau cercle social et de se découvrir une force intérieure insoupçonnée.
Il n’y a aucune raison d’avoir honte de souffrir de dépression postadoption ni de garder le secret à ce sujet. Si vous en êtes victime, trouvez de l’aide, servez-vous-en et recommencez à jouir de la vie."

Ressources
http://www.familyhelper.net (en anglais)
http://www.suite101.com (Saississez le mot « adoption » dans le moteur de recherche et vous obtiendrez une liste d’articles en anglais.)
http://www.rainbowkids.com (en anglais)
Macrae, S.M., Post Adoption Depression, EMK Press

  Témoignages

Lisa

Valérie

 
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