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Les enfants du paradis

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Préparation et accompagnement des candidats à l’adoption
27-01-2011
 Direct matin du 27 janvier 2011
 
La méconnaissance des réalités de l’adoption internationale et les spécificités de la parentalité adoptive ont conduit plusieurs pays européens, dont la Belgique, l’Espagne, la Suède, le Danemark, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne et l’Italie, à intégrer dans leur dispositif un temps d’information et de préparation obligatoire. Il doit permettre aux candidats de mûrir leur projet avant de procéder à l’évaluation individuelle de leur dossier.
Pour l’heure, rien de similaire en France. Prenant acte de cette carence, le Conseil supérieur de l’adoption (CSA) a émis plusieurs propositions qui devraient prochainement aboutir à une réforme de l’agrément. Un temps de préparation obligatoire, décomposé en quatre modules, devrait ainsi précéder les démarches administratives auprès du conseil général.
Si les modalités restent à définir, le programme de ces réunions est déjà déterminé : l’aspect juridique et administratif de l’adoption, le profil des enfants, la santé, leur développement et leur intégration sociale et enfin, la parentalité adoptive.
«A l’issue de cette formation, les délais d’obtention de l’agrément devraient être réduits à six mois au lieu d’un an», précise Michèle Tabarot, présidente du CSA.
Une préparation qualifiée «d’indispensable », par Fanny Cohen-Herlem, pédopsychiatre et psychanalyste, qui a animé pendant cinq ans un groupe de préparation à l’adoption au sein de l’Arbre vert, une association de la région parisienne. «Ce temps de réflexion est primordial, assure-telle.
Il ne s’agit pas d’un mode d’emploi à la parentalité adoptive, mais bien d’un réel travail sur soi, d’un cheminement qui permet d’aller de l’enfant rêvé à l’enfant réel.» Un accompagnement qui s’avère d’autant plus nécessaire que le profil des enfants a changé.
«On ne se prépare pas de la même façon à accueillir un enfant jeune et en bonne santé et un enfant handicapé ou malade», remarque Geneviève Miral, de la fédération Enfance et familles d’adoption. «Pour les familles qui
voudraient s’engager dans une telle procédure d’adoption, il faut qu’elles puissent en amont se projeter dans la vie quotidienne, avec des enfants très instables ou avec des soins médicaux journaliers, souligne Hélène Mahéo, présidente du Mouvement pour l’adoption sans frontières, pour qui l’accompagnement ne doit pas se limiter à la phase préparatoire. L’arrivée de l’enfant n’est pas en soi une finalité.
L’aventure ne fait seulement que commencer. Si elles en expriment le besoin, les familles doivent pouvoir trouver un lieu d’écoute et de conseil.» Pour autant, cet accompagnement ne doit pas avoir un caractère systématique : «Une famille adoptive est d’abord une famille, et en ce sens elle a droit aussi à son intimité.» •
L. M.
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