L’étape suivante, c’est la psy. En farfouillant sur les forums, eh oui, je suis la fouineuse du couple, je découvre assez vite que la psy que nous avons est la terreur des couples de notre département. Réputation non justifiée d’ailleurs.

Nous potassons nos questions et nous mettons d’accord pour adopter une stratégie : on occupe le terrain, c’est à dire que nous allons conduire l’entretien, car soit disant elle pose peu de questions et laisse parler pour déstabiliser.

Le jour arrive, on appréhende un peu, nous n’avons jamais vu de psy … Comme prévu, elle nous dit qu’elle va nous laisser parler. Nous sautons sur l’occasion et lui présentons un plan d’entretien. Déjà, elle a l’oeil qui s’allume. C’est bon signe, nous nous présentons à tour de rôle (enfance, famille, situation actuelle, hobbies). Elle note des pages et des pages (12 en tout). Puis nous abordons le projet : fratrie de moins de 7 ans. Et pourquoi ? Nous expliquons notre vision des choses. Elle insiste sur le un plus un, mais on argumente encore. Nous sommes détendus, plus qu’avec l’as et c’est un vrai échange avec elle. Nous lui posons des questions, elle nous répond (alors qu’elle a la réputation d’être muette). Nous abordons aussi l'accueil d'enfants adoptés, avec tout ce que cela comporte, son vécu, ses angoisses !!! Nous lui disons que nous nous mettons à la place de l’enfant qui découvre un pays étranger, avec une langue qu’il ne comprend pas, des aliments qu’il ne connaît pas, un environnement et des cultures différentes. Elle apprécie.

Bref, nous voyons que l’entretien lui plait, mais l’heure passe vite. Elle demande si nous voulons revenir ; oui d’une seule voix. Elle sourit, c’est rare que les postulats redemandent un entretien avec le psy volontairement ;-)). Après consultation de son planning, il s’avère qu’elle ne peut nous reprendre que vers la fin juillet, on aura dépassé les neuf mois de procédure… Finalement, comme nous sommes vraiment dans le projet dixit mme la psy, nous n’avons pas besoin d’un deuxième entretien, nous sommes bien mûrs !