Il y a des églises aux bulbes d'or, le faste perdus des tsars...et Vladimir Ilitch, tete de bronze impassible sous la neige. Il y a des babouchkas qui vendent
leurs pirojki, la glace brûlante de la vodka qui rend gai et triste à
la fois... Il y a les bouleaux de la taïga, un samovar qui fume dans la
datcha... Il y a des danseuses étoiles, la calme Volga... Il y a la Russie...
Des milliers de sensations, d'impressions, de souvenirs que ressuscite
cet album magnifique.
J'en suis tombée amoureuse dès les premières pages.
Un très beau livre à se faire offrir ( c'est déjà fait !)
- La présentation de l'éditeur
La Russie... Des milliers de sensations, d'impressions, de souvenirs que ressuscite cet album magnifique.
Russie est le septième titre de cette collection (C'est le rêve)
chaleureuse et vivante qui fait la part belle aux images et parle
d'abord aux sens, aux émotions.
Le découpage du livre est thématique et non géographique. Chaque thème choisi correspond à un souvenir fort du voyageur.
L'auteur :
Agnès Boutteville
Spécialisée dans le tourisme et l'art de vivre, Agnès Boutteville
parcourt le monde depuis plus de quinze ans pour différents magazines
comme Avantages, Gala...
Elle aime aussi la France, qu'elle a parcourue afin d'illustrer des
livres de Marie Dominique Perrin sur les chambres et hôtels de charme.
Catherine Zerdoun
Historienne de formation et journaliste, Catherine Zerdoun collabore
régulièrement à des ouvrages et des publications touristiques et
encyclopédiques. Spécialiste des pays de l'Est et de l'ex URSS, elle
est notamment l'auteur, chez Hachette, du Guide Evasion Moscou et Saint
Pétersbourg et du Grand Week-end à Saint Pétersbourg, et co-auteur du
Guide Evasion Pologne.
ISBN : 978-2-84277-909-2
«Par la Grâce de Dieu, Nous, Alexandre Second, Empereur et Autocrate
de toutes les Russies, de Moscou, Kiew, Wladimir, Novgorod, Tsar de
Casan, Tsar d'Astrakhan, Tsar de Pologne, Tsar de Sibérie, Tsar de la
Chersonèse Taurique, Tsar de la Géorgie, Seigneur de Plescow et Grand
Duc de Smolensk, de Lithuanie, Volhynie, Podolie et de Finlande ; Duc
d'Estonie, de Livonie, de Courlande et Sémigalle, de Samogitie,
Bialostock, Carélie, Twer. Jugorie, Perm, Viatka, Bolgarie et d'autres
; Seigneur et Grand Duc de Novgorod-inférieur, de Czernigow, Riasan,
Polotzk, Rostow, Jaroslaw, Béloosersk, Oudor, Obdor, Condie, Witebsk,
Mstislaw, Dominateur de toute la contrée du Nord ; Seigneur d'Ibérie,
de la Cartalinie, de la Cabardie et de la province d'Arménie ; Prince
héréditaire et Souverain des Princes de Circassie et d'autres Princes
montagnards, Successeur de Norvège, Duc de Schleswig-Holstein, de
Stormarn, de Dithmarsen et d'Oldenbourg, et caetera [sic], décidons
que...»
Quoi qu'il ait décidé, un tel homme ne pouvait être qu'obéi. Son
petit-fils Nicolas II, le dernier empereur, n'est pas moins puissant.
Il règne sur le plus grand pays du monde, un immense territoire qui
s'étend de la Pologne au Pacifique, de la Finlande aux confins de
l'Inde, un espace où cohabitent plus de cent nationalités - Baltes
blonds, Tatars descendants des Mongols de la Horde d'Or, nomades Evenks
qui parlent une langue mandchoue... -, soit quelque 125 millions
d'âmes. Il est l'héritier d'une histoire qui a pris un véritable
tournant avec le couronnement d'Ivan IV le Terrible, premier tsar de
Russie, en 1547, et s'est poursuivie avec l'établissement de la
dynastie des Romanov, ses ancêtres. Sa cour et ses palais n'ont rien à
envier à ceux des plus grandes monarchies de son temps. Son aïeul
Pierre le Grand (1672-1735) s'est employé à faire sortir la Russie du
Moyen Âge pour l'élever au rang d'une nation européenne.
Inlassablement, il a parcouru l'Europe pour retenir ce qu'elle pouvait
offrir de meilleur. Urbanistes, architectes, paysagistes, ingénieurs
ont été recrutés en France, en Italie, en Allemagne, en Ecosse pour
participer à la construction de Saint-Pétersbourg, la nouvelle capitale
bâtie de toutes pièces en bordure du golfe de Finlande. Compositeurs,
musiciens, maîtres de ballet, acteurs, modistes et couturiers,
cuisiniers et gouvernantes ont suivi pour donner le vernis nécessaire à
la nouvelle «bonne société». Les modèles ne tarderont pas à être
dépassés.
Lorsqu'il fait bâtir, dans les environs de Saint-Pétersbourg,
Petrodvorets (Peterhof), sa première résidence d'été, Pierre le Grand a
en tête le château de Versailles qu'il a visité quelques années
auparavant et qui l'a fortement impressionné. Il fait d'ailleurs appel
à des Français pour réaliser les jeux d'eau du domaine. Quatre
cascades, cent quarante-quatre fontaines et des kilomètres de tuyaux
plus loin, le résultat est formidable. En 2003, un responsable des Eaux
de Versailles visitant les installations avouait : «Ils nous ont
copiés... Ils ont fait mieux que nous !» On pourrait multiplier les
exemples à l'envi. À quelques kilomètres de là, une autre résidence
d'été a eu elle aussi pour vocation d'éclipser Versailles : le palais
impérial de Tsarskoïe Selo possède une façade théâtrale, surchargée
d'ornements- sculptures, pilastres, colonnes, atlantes musclés,
autrefois dorés à l'or fin. Rien n'était trop beau ! Dans une
inévitable émulation, les quelque deux mille familles princières de
l'Empire ont tenté de suivre. Les Ioussoupov étaient, paraît-il, plus
riches que le tsar. Leur palais du quai de la Moïka, à
Saint-Pétersbourg, parle pour eux.
|