Le discret développement de l'« adoption simple » |
05-11-2009 | |
La procédure est peu connue du grand public, mais elle est pourtant en plein essor. Selon une étude récemment publiée par le ministère de la Justice, quelque 6.870 jugements d'adoption simple ont été prononcés par les tribunaux français en 2007. Huit ans plus tôt, en 1999, ce chiffre plafonnait à 5.500, soit une augmentation de près de 25 %. « On est dans une tendance bien affirmée, le dispositif commence à être connu et implanté », relève Geneviève Miral, présidente de la fédération Enfance & familles d'adoption.
A la différence de l'adoption plénière, l'adoption simple, envisageable quel que soit l'âge de l'adopté, maintient les liens de filiation de l'adopté avec ses parents d'origine, et ajoute une nouvelle filiation. « Le plus souvent, les familles qui y ont recours sont des familles recomposées, qui souhaitent établir des filiations avec les enfants de leur conjoint. » Ainsi, 95 % des adoptés le sont dans un cadre intrafamilial, tandis que très peu le sont par le biais d'une procédure à l'international. De même, près de 90 % des adoptés sont majeurs et leur âge moyen s'élève à trente-et-un ans. L'adopté choisit généralement un nom composé à partir de ses deux familles. Pour les parents, le dispositif permet de sécuriser l'avenir de l'adopté. Les droits de succession sont calculés en ligne directe, ce qui est plus avantageux. Et l'adoption simple permet, si le couple est marié, de faire bénéficier le conjoint d'une autorité parentale sur l'enfant.
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