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Les enfants du paradis

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Un si long chemin
10-10-2008

Un billet sur la très mauvaise émission d'envoyé spécial sur l'adoption. De toute façon quelque soit le sujet présenté par les deux pintades ayant un balai dans le derrière tellement elles sont raides, c'est toujours orienté dans le bien pensant ou plutôt imposé leur vision comme bien pensante.

Revenons à ce fameux reportage qui a fait coulé d l'encre dans les forums d'adoption. Déjà très orienté AFA ( tout beau humains, bien propres sur eux) et MDM (  très clean lui aussi, loin des vilains traffics et des procédures tordues).

Le couple AFA partant avec l'AFA pour le Viertnam manquait de réalité, complétement dans ses illusions et surtout comme si c'était un dû d'avoir un enfant suite aux pma ratées de madame, et un bébé et rien d'autre,  On commence à avoir envie de gerber.

 Sur la Russie et particulièrement à Ekat,  là  le journaliste  stigmatise l'adoption individuelle comme le mal absolu avec des achats d'enfants, des papiers non réglos, des procédures baclées, des faciltateurs escrocs,des enfants volés. Pas bien du tout par rapport au saint MDM qui fait des adoptions toutes propres ...

 Premier couple : quinquagénaire, parents de deux grands. On se demande pourquoi, ils veulent adopter ces deux là, tellement ils font croulants. Tout de suite le ton sur l'adoption individuelle en Russie est donné : le couple postulant se dirige vers le distributeur, selon l'étape indispensable à leur séjour et long silence qui suit sous entendu faut payer les pratiques mafieuses des facilitateurs .

Tiens donc !!!  Le journaliste a omis (volontairement?) de préciser que les roubles ne peuvent être achetés qu'en Russie ( exportation interdite) et que certains hôtels situés en province ne prennent que de l'espèce et pas les cb. Donc , si on veut avoir une chambre,le soir ,il y a qu'un moyen : c'est d'aller faire du change ou aller au distributeur dès l'arrivée.  Et puis  le retrait au distributeur pour cb internationale a un plafond.  Pas de quoi payer les honoraires des traducteurs et accompagnateurs.

J'ai bien aimé le discours de la juge qui disait que les dossiers étaient mal présentés : elle a raison c'est le boulot du facilitateur de demander les bonnes pièces aux postulants. Et à ceux-ci de transmettre les pièces bien tamponnées et ne pas biaiser en refilant un autre papier. Ce n'est pas compliqué tout de même! Un dossier bien ficelé permet de gagner du temps et la procédure va très vite.  Tout le monde est gagnant. Surtout l'enfant qui attend.

Autre diabolisation sur les facilitateurs russes : oui il y a des verreux qui profitent de la détresse des parents en attente, des postulantes en mal d'enfant qui sont prêts à payer des sommes énormes. Oui, il y a des  russes qui s'improvisent facilitateurs alors qu'ils n'ont aucune notion juridique, sauf celle du dollar et de l'euro. Oui, il y en a qui prennent des dossiers à gogo et qui ne peuvent pas honorer leur engagement. Ce n'est pas spécialement spécifique à la Russie. Et les Oaas qui font des charters d'adoptants pour ne pas s'embêter c'est peut être mieux! Et peuis, ayant vu les personnes qui servent les oaas  sur place, ce ne sont pas des anges non plus. Quand elle speuvent faire de l'individuelle, elles ne se génent pas!

 Certaines régions pour lutter contre les exploiteurs de détresse humaine ont mis en place une procédure : les facilitateurs  doivent être agréés dans chaque région et ils doivent présenter un certain nombre de dossier par an pour être renouvellés l'année suivante.

Quant à la célibataire presque quinquagénaire qui  a vu son rêve d'adopter  cassé juste avant le jugement , elle méconnaissait  ( ou ne voulait pas l'entendre) la loi russe qui est rappelée à tous postulants étrangers lors du dépôt de son dossier pour enregistrement au ministère de l'éducation : les russes sont prioritaires. Même si un enfant est présenté à des étrangers, que ceux-ci dont d'accord pour l'adopter, qu'un jugement est en préparation, un couple russe qui veut l'adopter, aura priorité et c'est à lui que l'enfant sera confié. C'est la loi russe, on connait les règles du jeu quand on adopte en Russie, on ne fait pas l'étonnée,  on ne  psalmodie pas  " ce n'est pas juste "en pleurnichant devant les caméras. On est averti, on sait que cela peut arriver. Et cela arrive même en passant par des Oaas ( encore un oubli du journaliste de le préciser).

Elle m'a profondément agacé cette personne qui avait idéalisé complétement ( encore une! ) son gamin ou plutôt bébé.  A pleurnicher parce qu'elle refaisait  le tableau des 7 spécialistes tous les  trois mois.  Elle n'avait pas compris que son dossier  pesait moins lourd que celui d'un couple ou célibataire plus jeune pour cette tranche d'âge?  Pauvre chérie qui croyait  qu'en payant des émoluments prohibitifs, elle aurait son bébé. Pas de chance!  Elle pourrait s'orienter vers des grands, elle aurait plus de chance de voir son rêve aboutir. 

 Le seul point positif, c'est le témoignage de Carole et sa petite famille composée de trois beaux enfants adoptés en Russie : un souffle d'air frais. Mais hélas bien court et sûrement coupé au montage. Bravo Carole d'avoir témoigné.

Nous, parents adoptants d'enfants russes, on est très fiers d'avoir adopté en Russie, d'avoir eu un jugement réglementaire, d'avoir eu une procédure individuelle et contrairement à ce que voulait sous entendre le journaliste , propre. Oui, on peut regarder nos enfants dans les yeux et leur dire on ne vous a pas volé, ni acheté.

 

 

 

 
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